Louis Antoine Eléonore Ponchard (1787-1866), Ténor
1re image: Soirée; 2e: litho Aumont & Leroux (1850); 3e: litho Bretonnier (1845); 4e: litho Ducler (1848).
À ne pas confondre avec son père, le compositeur Antoine Ponchard (1758–1827), Louis Ponchard fut le ténor le plus célèbre de l’Opéra-Comique à Paris, reconnu pour sa diction musicale impeccable et sa grande expressivité.
Interprète régulier aux vendredi-soirées de de Nieuwerkerke16 depuis leur création en 1850, Ponchard y fit plusieurs apparitions remarquées
par Chalon (1830)
Le 4 avril 1851, il chanta aux côtés de son élève Gustave Roger04a lors d’une soirée consacrée à une conférence sur le daguerréotype. Plus tard cette année-là, le 19 décembre, il suscita l’enthousiasme avec son interprétation de « Ah! Quel plaisir d’être soldat! » extrait de La Dame Blanche de Boïeldieu (livret de Scribe74), devant les architectes Duban60 et Viollet-le-Duc40a.
Ponchard poursuivit ses performances lors de ces soirées en 1852, 1853 et 1854, chantant souvent avec Roger, ainsi qu’avec Nadaud14 et Duprez21a. Une soirée mémorable, le 3 février 1854, le vit se produire lors d’une conférence de Gounod70b sur 'son' Prélude de Bach.
Malgré ses nombreuses prestations, aucune caricature de Ponchard réalisée par Eugène Giraud11 n’a été retrouvée.
Ponchard joua un rôle central dans plusieurs opéras à succès d’Auber56 et Meyerbeer76. Ce dernier composa même l’introduction de Robert le Diable(1831) spécialement pour Ponchard, contribuant à son immense succès. Le Maçon(1825) d’Auber, un autre chef-d’œuvre porté par Ponchard, connut plus de 500 représentations avant la fin du siècle.
Ponchard était admiré tant par le public que par ses élèves, notamment Gustave Roger. Homme modeste, il ne connaissait ni rivalité ni jalousie et restait entièrement dévoué à l’amélioration de son art.
En 1856, à l’âge de 69 ans, il annonça son retrait du Conservatoire pour raisons de santé. Il s’éteignit en janvier 1866 après une courte maladie.