Comte Louis Clément de Ris (1820–1882), critique d’art, conservateur musée de Versailles

1re image: Biard; 2e: photo par Delessert (1859); 3e: caricature par Eugène Giraud dessiné le 7e juin 1850 à la soirée de de Nieuwerkerke. (Alternatif: de Rougé)

Count Athenase-Louis Clément de Ris-Torterat  assista pour la première fois aux vendredi-soirées de de Nieuwerkerke le 7 juin 1850. Le 14 février 1851, Viel-Castel note qu'il a rejoint son atelier du Louvre pour « un thé et une cigarette » à 23 heures. En présence du peintre Müller18, ils discutèrent du talent émergent de Gustave Courbet.

Issu d’une liaison extraconjugale entre le Pair de France et second comte Athenase-Louis Clément de Ris et Marguerite-Thérèse Torterat (décédée en 1828), Clément de Ris et ses frères et sœurs furent adoptés dès leur naissance et portèrent le nom de leur père. Leur belle-mère, Virginie LeJeans, disparut sans enfant en 1827.
L’héritage paternel, après son décès en 1837, permit à Louis de se consacrer à l’histoire de l’art et à la collection. Son mariage avec la sœur de l’épouse de Joseph Napoléon facilita probablement son entrée au Louvre, où il assista à la gestion des départements d’art royal et renaissance. Auteur talentueux, il débuta en 1841 la publication de critiques d’art et de rapports sur les Salons dans le Journal l’Artiste.

Clément de Ris & Chennevières prévoient une exposition

Avec son pamphlet de 1847, De l’oppression dans des arts, Clément de Ris fut l’un des artisans de la réforme du processus de sélection des œuvres et du jury des Salons annuels, permettant à de nouveaux artistes, comme Courbet, d’être exposés.

Bien que des expositions supplémentaires aient existé depuis le Salon de 1827, c’est son approche militante, combinée à son réseau artistique, qui aboutit à la création du célèbre Salon des Refusés en 1863. Son rôle de secrétaire lui offrit l’opportunité de rédiger les rapports officiels selon les orientations décidées avec de Nieuwerkerke16 et Chennevières20.

En parallèle, Clément de Ris écrivit des poèmes dans le style de Lamartine et réalisa des portraits de figures littéraires (portraits de la plume) telles qu’Alfred de Musset73.
Viel-Castel43 et de Nieuwerkerke assistèrent à son mariage en 1853 près de Tours. Après le décès de Soulié34 en 1876, Clément de Ris fut nommé conservateur du Musée de Versailles.

Considéré par beaucoup comme un homme bienveillant, sensible et sympathique, Clément de Ris ne sut pourtant conquérir la princesse Mathilde. En 1859, elle aurait déclaré : « Ce Clément est bête comme une oie—idiot et ennuyeux comme la pluie. » À l’époque, elle ignorait sans doute son rôle essentiel dans la restructuration des Salons et la promotion des réformes artistiques.