Eudore Soulié (1817–1876), conservateur Musée de Versailles
1re image: Soirée; 2e: tableau par Escot (1869); 3e: buste par Pons (1854); 4e: caricature par Eugène Giraud dessiné lors de l'afterparty de Viel-Castel (en buvant du thé) à la soirée du 7 février 1851.
À seulement vingt-deux ans, Eudore Soulié intégra l’administration des Musées Royaux en 1838. Initialement affecté au Louvre, il se lia d’amitié avec Philippe de Chennevières20. En 1850, de Nieuwerkerke16 le nomma au Musée de Versailles, avant de le promouvoir conservateur en 1854.
Spécialiste de la recherche historique, Soulié se fit connaître pour ses ouvrages sur Louis XIII (1601–1643) et son analyse détaillée de la vie et des œuvres du dramaturge Molière(1622–1673). Vivant au Château de Versailles, il consacrait ses journées et ses nuits à en percer les secrets—s’appuyant sur une méthode de prise de notes méticuleuse, proche du système « post-it », pour documenter l'emplacement de ses découvertes.
Les historiens de son époque le considéraient comme « l’homme qui en sait plus que quiconque sur l’histoire du [château] de Versailles, ses appartements et ses anecdotes. »
En 1854, il entreprit la publication d’un catalogue monumental des œuvres du château. À sa mort en 1876, Clément de Ris26b lui succéda en tant que conservateur du Musée de Versailles.
Aux côtés de Chennevières (qui en a parlé dans son journal), Soulié figura parmi ceux qui se rendirent à l’atelier désorganisé de François Biard36, situé Place Vendôme, afin de poser pour Une Soirée au Louvre.
Selon Viel-Castel43, de Nieuwerkerke présenta Soulié au cercle de la princesse Mathilde en août 1853. Ce qui devait être une invitation ponctuelle devint apparemment une habitude pour Soulié. Viel-Castel ironisa même sur le fait que si de Nieuwerkerke devait perdre son poste un jour, ce serait probablement en raison d’une conspiration orchestrée par Soulié.