Narcisse Girard (1797–1860), violoniste et chef d’orchestre
1re image: Soirée; 2e: gravure après daguerréotype expérimentale (1846); 3rd: photo par Massart (1860).
Narcisse Girard était un musicien très respecté. Il étudia aux conservatoires de Naples et de Paris, où il remporta le premier prix de violon en 1820.
Reconnu pour son jeu précis et apparemment sans effort —bien que parfois jugé « froid » par les critiques—Girard possédait une connaissance technique approfondie du violon, comprenant ses possibilités et ses limites. Cette expertise lui permit de devenir professeur au Conservatoire de Paris, où il conseilla de nombreux compositeurs écrivant pour l’instrument.
En 1827, il commença à diriger à l’Odéon, et dès 1829, il conduisait des représentations au Théâtre Italien de Paris, dirigeant des œuvres de son ami Berlioz ainsi que celles de
Liszt50b. Bien que la technique de direction du jeune Girard, novice, fut initialement jugée sans éclat, il la perfectionna à la fin des années 1840, décrochant les prestigieux postes de chef d’orchestre à l’Opéra de Paris et au Conservatoire.
L’un de ses moments les plus marquants fut la direction du Requiem de Mozart aux funérailles de Chopin en 1849, en présence d’une foule de trois mille personnes.
Le 16 janvier 1860, Girard insista pour diriger la 290e représentation des Huguenots (video) de Meyerbeer’s76 afin de soutenir les débuts parisiens de la jeune soprano Mlle Marie Brunet (Mlle Brunetti) dans le rôle principal de Valentine. Elle s’était distinguée dans ce rôle à Marseille, ce qui lui valut une place à l’Opéra de Paris.
Maria Brunet, protégée de
Duprez21a, Pasdeloup12, et Roger04a, peina à interpréter le duo entre Valentine et Marcel au troisième acte.
À ce moment clé, Girard s’effondra soudainement sur son pupitre, victime d’une crise cardiaque. Le compositeur Auber56, généralement trop timide pour diriger un orchestre, prit sa relève pour terminer la représentation. Traumatisée par cet événement, Mlle Brunet ne chanta plus jamais Les Huguenots.
Note: Cette personne tenant un violon réduit considérablement les candidats possibles. Un article récemment découvert ne mentionne pas Girard, mais ne propose aucune autre identification convaincante. Pour l’instant, Girard demeure le candidat le plus probable et le plus approprié professionnellement.